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Une prise en charge à 100% ne serait pas un luxe

« Il y a deux façons de considérer les épreuves que la vie place sur notre chemin : comme un malheur ou comme une expérience. Le malheur nous enferme dans la tristesse et le déclin, nous devenons notre propre esclave et plongeons dans le renoncement. Nous pouvons aussi entrevoir une petite lumière qui scintille au milieu des pleurs et doutes. Entretenons cette flamme qui un jour, à force d’espoir et de patience, deviendra un magnifique lever de soleil. »

De Bruno Combes – Seulement si tu en as envie…2017


109 jours aujourd’hui que ce virus variant Delta a fait basculer ma vie, mon quotidien balayé fait place à un état second où l’on a l’impression d’être dans un autre corps douloureux et vide d’énergie, moi qui étais dynamique, je me retrouve avec tous ces symptômes persistants qui m’empêchent de revenir à ma vie d’avant.


J’apprends à accepter cet état et les conséquences familiales, sociales et professionnelles. J’ai la chance d’avoir un médecin traitant qui très vite m’a parlé du Covid Long et m’a déclarée en ce sens, mais lors de mes passages à l’hôpital et encore aujourd’hui avec certains spécialistes toujours le même discours « c’est le Covid, le Delta, il faut être patiente, c’est nouveau pour nous un an de recul c’est rien, on ne sait pas trop…. ».


Le pire que j’ai eu à l’hôpital, au bout d’un mois et demi, c’est un médecin qui m’a regardée de haut avec un sourire en me disant « je travaille en service Covid, je l’ai attrapé deux fois et vous voyez je vais bien ! Il faut prendre des vitamines, je me suis remis, je travaille ». Ce même médecin a cru que j’étais enceinte et a fait la recherche en ce sens car mon ventre est gonflé au point que l’on peut croire à une grossesse... mais bien entendu recherche négative, c’est le virus qui a atteint mon système digestif

Je suis ressortie soulagée de la douleur que j’avais au ventre mais avec juste une échographie à passer 15 jours après, qui n’a servi à rien et le discours « vous avez pris trop de médicaments ».

Et oui je suis responsable des traitements que l’on m’a donnés, il faut prendre beaucoup de recul face à toutes ses remarques sinon on pleure.


Mon médecin traitant fait le maximum pour trouver des réponses et m’aider à avancer. De mon côté je me dis que j’ai la chance de ne pas être en réanimation et pense à tous ces malades hospitalisés pour relativiser, et j'adapte mon mode de vie à cette maladie.


Je voudrais juste attirer l’attention de nos politiques sur le fait qu’une prise en charge à 100% ne serait pas un luxe car beaucoup de traitements ne sont pas remboursés, et pour ma part comme probablement d’autres personnes, je me retrouve avec un revenu mensuel dérisoire, une assurance qui a refusé de me prendre en charge.


Nous avons respecté les gestes barrières et consignes pouvant être donnés dans notre quotidien, depuis le début de cette pandémie, mais je n’ai pas choisi de me faire contaminer par mon beau fils qui a ramené le virus de son établissement scolaire, 15 jours après la reprise des vacances de printemps. Il s’est retrouvé cas contact, 7 personnes contaminées dans le milieu familial au total car il était asymptomatique et de fait négatif aux deux premiers tests.

Il a été positif qu’au 20ème jour, donc aujourd’hui, voir que l’on mise sur le principe du test pour laisser circuler les personnes, c’est dire à quel point on ne sait pas où l’on ne veut pas pour certaines raisons, notamment économiques, maîtriser les modes de contaminations.


Merci à votre association d’exister et de permettre de nous exprimer. Qui sait, ma petite flamme qui scintille et me guide me pousse à espérer une vraie reconnaissance de cette forme de la maladie, pas de le dire mais d’agir et mettre des solutions médicales et sociales en place au niveau National.


Et courage à tous, malades et proches, dans ce combat.


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